Panneau mémoriel

LA POSTE - SALLE DES FETES - MAIRIE.

POSTE - SALLE DES FETES 

Il faut se remémorer ce qu’était la place Prée. Elle se trouvait à l’emplacement approximatif de l’actuelle mairie. La maison de maître de Pierre Prée, notaire, puis maire de Trun, bordait la Grande Rue avec un grand parc arboré à l’arrière. Une autre bâtisse d’importance la jouxtait en « L », la maison Bodé, qui deviendra celle de Martial Prée après avoir épousé Virginie Bodé, le 11 février 1849. Après son achat par la commune pour en faire une mairie qui ne verra jamais le jour, la maison Prée est démolie et les arbres du parc sont abattus. Il en restera un espace vide qui sera souvent occupés par des saltimbanques de passage et deviendra assez vite insalubre.

Après la démolition de la dernière halle de la place principale de Trun et la vive polémique qui s’en est suivie, une halle aux grains a été construite au fond de la place Prée, à peu près où se trouvent actuellement les garages derrière la mairie et les toilettes publiques. Un pont bascule est installé en pignon de la maison Bodé.

En 1909, il est décidé de construire également une halle au beurre entre la halle aux grains et la route d’Argentan.

Quand la veuve de Martial Prée a vendu l’ancienne maison de ses parents à la commune, cette dernière en a fait le bureau des Postes et Télégraphes.

En 1937, il est décidé de transformer la halle aux grains en salle des fêtes. Le coût est de 156 582 francs. Après travaux, la salle des fêtes ouvre le 12 février 1939. Derrière ce bâtiment se trouvaient deux cellules carcérales, appelées « violons ». Il a été pendant un moment question d’aménager une cuisine dans l’une des deux, la salle des fêtes n’en disposant pas.

La place Prée n’était pas totalement ouverte sur la Grande Rue. Il y avait bien un accès suffisamment large pour les véhicules qui venaient aux halles, mais la rue était bordée de nombreux commerces.

C’est dans cette configuration que les bombardements de 1944 sont intervenus. La salle des fêtes a été détruite, elle sera reconstruite à son emplacement actuel. La halle au beurre et la bascule ont été déplacées au début de la route de Chambois. La poste a été détruite et reconstruite dans l’angle de la place, en bordure de la route d’Argentan. Les commerces ont été détruits de part et d’autre du carrefour, laissant la place pour la reconstruction de la nouvelle mairie et l’élargissement de la chaussée et du carrefour. Les deux « violons » existent toujours.

 

MAIRIE

La mairie détruite lors des bombardements d’août 1944

Le conseil municipal souhaite que la construction soit menée de front avec celle de l’école publique de filles. L’ensemble de l’opération est confié à Monsieur Leruculer, architecte.

En attendant, il faut trouver un local pour y mettre les services de la mairie. C’est dans une maison appartenant à Monsieur Rivière, située Grande Rue, que sera installée provisoirement la mairie de Trun, moyennant un loyer de 300 francs pour un an. La dernière séance du conseil municipal dans l’ancienne mairie se tient le 13 février 1902.

Le 8 août 1902, la première pierre de la nouvelle mairie est posée et, à cette occasion, une gratification de 50 francs est votée pour les ouvriers maçons.

L’inauguration a lieu le dimanche 27 septembre 1903, en même temps que celle de l’école publique de filles, en présence de plusieurs personnalités :

- Monsieur Moussard, préfet de l’Orne ;

- Monsieur Labbé, sénateur ;

- Monsieur Steck, secrétaire général de la préfecture ;

- Monsieur Delmas, sous-préfet d’Argentan ;

- Monsieur Cochet, inspecteur primaire ;

- Monsieur Dannequin, juge de paix du canton ;

- du conseil municipal, de la plupart des maires et des fonctionnaires du

canton.

Une plaque commémorative a été placée dans chaque édifice et de grandes fêtes ont été données les 27 et 28 septembre.

Cette mairie sera détruite lors des bombardements d’août 1944.

Deux ans plus tôt, en 1942, il avait été envisagé l’acquisition de l’immeuble jouxtant la mairie, faisant l’angle entre la Grande Rue et celle de Vimoutiers en vue d’une extension, les locaux municipaux étant trop exigus, ce qui sera refusé par le sous-préfet.

La nouvelle mairie sera reconstruite en face, au niveau de la place Prée qui connaîtra de nombreuses destructions et deviendra la place Charles de Gaulle.

Après sa destruction, dans l’attente de la construction du nouveau bâtiment, les services de la mairie fonctionneront dans un baraquement installé au champ de foire.